Alors que débute sa 4e année d’opération, Les douceurs de Mûlane d’Albanel a le vent dans les voiles. « J’ai beaucoup de commandes de gens de l’extérieur de la région », affirme la propriétaire, Virginie St-Pierre.
L’entreprise offre une cinquantaine de produits principalement fabriqués avec du lait d’ânesse qu’elle conçoit elle-même dans son atelier grâce à son troupeau d’ânes et d’ânesses.
Des crèmes pour le corps ou des savons notamment, parce que le lait produit par les ânesses est très vitaminé et contient peu de gras. Des produits très intéressants pour la peau qui trouvent de plus en plus preneurs sur sa boutique en ligne et auprès de ses distributeurs, souligne Virginie St-Pierre.
« L’année 2025 est vraiment partie en lion! Au début, j’avais des creux, mais plus maintenant. Mes ventes en ligne augmentent et je suis toujours en croissance. Et j’ai aussi plusieurs distributeurs, dont la pharmacie Jean Coutu à Dolbeau et mes produits sont même vendus à la boutique de l’Assemblée nationale. J’ai aussi de nouveaux distributeurs qui viennent vers moi, entre autres de l’Abitibi. »
La propriétaire qui a atteint sa limite de production maximale collabore également avec un laboratoire de Montréal pour élargir sa gamme de produits.
« Des étudiants en cosmétologie développent des produits qui ont une meilleure conservation et j’ai bien hâte de les commercialiser. »
Expérience touristique
Durant la saison estivale, l’entrepreneure offre aussi une expérience touristique pour les familles qui visitent sa savonnerie. Virginie St-Pierre propose un parcours d’énigmes pour les enfants et un cahier d’activités en lien avec les ânes leur est remis par la suite.
À cela s’est ajouté un nouveau module de jeu tout près de la boutique et un espace de table à pique-nique. Les visiteurs peuvent également en apprendre davantage sur les ânes en les côtoyant dans leur enclos.
« C’est un animal qui est très peu connu au Québec mais qui est gentil et attachant, souligne la propriétaire du site. »
Virginie St-Pierre, qui occupe aussi un autre emploi, est tombée en amour avec les ânes il y a plus de 10 ans. Le nom de son entreprise vient de la première ânesse qu’elle a achetée surnommée Mula.
Seule asinerie dans la région
L’entrepreneure rappelle qu’il s’agit d’ailleurs toujours aujourd’hui de la seule asinerie dans la région et elle gagnerait à être mieux connue à son avis.
« Mon objectif, ce n’est pas de participer à l’émission Les Dragons. Je veux continuer à avoir de la croissance et garder l’entreprise à l’échelle artisanale et humaine. Au niveau touristique, j’aimerais que le site soit davantage connu parce que quand les gens viennent, ils tombent en amour avec l’endroit. Malheureusement, plusieurs personnes, y compris localement, ne savent pas que j’existe. »