La rumeur qui courrait depuis un certain temps s’est concrétisée. À compter du 25 juillet prochain, la Banque de Montréal (BMO) quittera les Promenades du Boulevard de Dolbeau-Mistassini, faisant de la succursale d’Alma le seul autre point de service à proximité.
Pour des clients comme Luc Castonguay, qui fait affaire avec BMO depuis plus de 35 ans, cette fermeture laisse un goût amer.
« Je fais affaire avec eux depuis que j’ai 16 ans. Nous n’avons eu aucun avertissement d’une éventuelle fermeture. C’est frustrant et je trouve que c’est un manque de respect envers les personnes qui les ont encouragés pendant toutes ces années. Je pense aux personnes âgées qui utilisent beaucoup ces services et qui n’y auront plus accès », lance-t-il.
Le Dolmissois, qui possède également une entreprise enregistrée avec la Banque de Montréal, dit considérer de changer d’institution financière à la suite de cette fermeture.
« Avoir su qu’il n’y aurait plus de point de service, je ne suis pas certain que j’aurais replacé de l’argent avec eux. À part pour mes comptes courants que je peux gérer en ligne, je n’ai aucun intérêt à demeurer client chez BMO. Je n’ai pas envie de me déplacer à Alma à chaque fois que je devrai modifier quelque chose », poursuit-il.
Explication
Rejoint par courriel, un représentant de BMO affirme que cette décision a été « soigneusement étudiée » et que l’entreprise « veille à ce que ses clients puissent bénéficier d’une transition en douceur ».
Il ajoute : « Nous sommes conscients que certains clients peuvent éprouver des difficultés lors d’une telle transition. Nous leur apportons notre soutien en organisant notamment des séminaires en personnes axés sur nos plateformes bancaires numériques. »
Des vidéos explicatives concernant l’utilisation des services bancaires numériques sont également disponibles pour les clients qui n’auront plus accès à un comptoir de service.
Réaction du maire
Le maire de Dolbeau-Mistassini André Guy se désole de cette fermeture. L’ex-comptable, qui a siégé sur le conseil d’administration de Desjardins par le passé, dit toutefois comprendre la réalité des institutions bancaires.
« Le monde bancaire est en pleine révolution. Le manque d’achalandage force les banques à prendre des décisions administratives qui sont basées sur le changement des habitudes des consommateurs », affirme André Guy.