Depuis maintenant 30 ans, le SEMO du Lac-Saint-Jean accompagne et facilite l’intégration et le maintien en emploi des personnes en situation de handicap. Et sa clientèle est en augmentation depuis quelques années, constate sa coordonnatrice, Jakie Niquet.
L’organisme, financé par Services Québec, est présent à Alma, Roberval, Dolbeau-Mistassini, Saint-Félicien et Chibougamau. Son équipe de 11 intervenants offre des services-conseils gratuits aux personnes handicapées, pour les aider sur le marché du travail.
Ces personnes sont limitées physiquement ou intellectuellement, ou encore en raison de situations handicapantes, comme une dépression ou des troubles de comportement.
« Souvent, la première chose qu’on fait, c’est de mettre à jour leur CV. Si elles ont besoin de qualifications, on les oriente vers les études. On travaille en collaboration avec le centre de formation des adultes. Si elles ont besoin de plus, on les réfère à d’autres organismes. On surveille aussi les offres d’emploi. »
Jakie Niquet a remarqué que sa clientèle a augmenté depuis qu’elle est en poste, soit 10 ans.
« On a environ 20 % plus de gens qui viennent nous voir. Quand on a commencé, on aidait environ 200 personnes par années partout au lac. Maintenant, c’est autour de 300. À Dolbeau uniquement, on aide entre 40 et 50 personnes bon an, mal an. Une trentaine ont un emploi régulier et ont fait des suivis. »
Des gens très motivés
Ces personnes sont majoritairement très motivées à réintégrer le marché du travail, ce qui fait leur force selon la coordonnatrice.
« Ils veulent vraiment travailler et les employeurs cherchent des employés. Et la majeure partie de notre clientèle, ce sont de personnes fiables et très travaillantes. On répond clairement à un besoin. Oui, ça demande un peu d’encadrement et plus de soutien, mais tu vas avoir un employé qui va être fiable, qui va toujours être là et qui ne manquera pas des quarts de travail pour des raisons futiles à répétition comme on voit parfois. »
De leur côté, les employeurs se montrent de plus en plus ouverts à accueillir ces personnes, selon la responsable de l’organisme.
« Les patrons oublient parfois que des gens ont des handicaps qui ne se remarquent pas au quotidien. Il faut leur rappeler, mais c’est plus facile qu’avant. Ils sont de plus en plus ouverts à intégrer des personnes handicapées. L’employeur va savoir que la ‘’job’’ va être faite. C’est bon pour la compagnie, la société et bénéfique pour tout le monde. »
Quant aux prochaines années, la coordonnatrice du SEMO les entrevoit avec optimiste.
« J’ai une équipe très dynamique dans le milieu et on a mis en place plusieurs beaux projets. À Roberval, on est déjà en contact avec la nouvelle psychiatre qui vient d’arriver. On a aussi à Alma finaliser un projet avec le CIUSSS pour accueillir les personnes handicapées dans des postes non syndiqués. »