Interrogé sur la crise du logement qui a pris de l’ampleur à Dolbeau-Mistassini, le maire André Guy se fait rassurant. « On a été proactif dans ce dossier, dit-il, et on veut régler le problème le plus vite possible. »
Pour augmenter le taux d’inoccupation des loyers qui se situait uniquement à 1% selon les derniers chiffres disponibles, il rappelle que la ville a en quelque sorte pris le taureau par les cornes. Dolbeau-Mistassini a investi 1M$ pour développer un nouveau secteur d’habitation sur la rue des Franciscaines.
La municipalité a fourni les infrastructures pour ensuite vendre les terrains à des promoteurs privés.
« La ville a payé pour ouvrir cette nouvelle rue avec du pavage, l’eau, les trottoirs, les bordures et l’éclairage. Il ne reste plus un terrain à vendre et il y a 70 appartements. Le dernier immeuble qui se construit actuellement, ce sera un 6 logements et le promoteur m’a dit qu’ils sont déjà tous loués. »
Le maire ajoute que sa municipalité a aussi d’autres projets dans ses cartons, avec la même façon de procéder.
Logements abordables
« On négocie présentement avec Domtar (anciennement Résolu) pour acheter un terrain sur la rue des Mélèzes qu’on revendra aussi. C’est un projet de 48 logements abordables avec l’Office municipal d’habitation (OMH) et si ça va bien, on devrait faire une première pelletée de terre cette année. On regarde aussi la possibilité de construire des minimaisons qui sont de plus en plus demandées. »
Dolbeau-Mistassini souhaite aussi prolonger la rue de la Friche en utilisant le site de l’ancien Festival western. Encore là, les terrains seront offerts aux entrepreneurs. Ce projet devrait également avancer selon André Guy puisque les sommes nécessaires ont déjà été prévues dans le Plan triennal d’investissements (PTI) pour 2025.
Halte chaleur
Alors que la saison froide bat son plein, le maire souligne par ailleurs que les plus démunis n'ont pas été oubliés. Ils ont un refuge encore cette année. La roulotte, qui sert de halte chaleur pour personne en situation d’itinérance derrière le Complexe sportif Desjardins et qui est plus spacieuse, a permis d’améliorer les services et répond à un besoin.
« Elle est très occupée. En plus d’offrir un coucher et des soins d’hygiène de base, il y a un véritable bloc sanitaire avec laveuse et sécheuse. Entre 7 et 8 personnes l’utilisent la nuit, mais elle est aussi accessible de jour. On est content aussi parce que les gens du milieu se sentent plus en sécurité. On voit moins d’itinérants traîner au centre d’achats. C’est positif pour tout le monde. »
En terminant, questionné sur son avenir politique à l’approche des élections municipales, André Guy dit qu’il n’a toujours pas décidé s’il se représentera.
« Même si j’ai dit que pour être efficace, ça prend un minimum de deux mandats, ma réflexion n’est pas terminée. L’élection sera en novembre. Il peut arriver n’importe quoi d’ici là. Je vais avoir 70 ans en avril et ma décision n’est pas arrêtée. Mais j’adore être maire et il y a des dossiers que j’aimerais finaliser. Je ne laisserai pas languir la population et je prendrai une décision au plus tard d’ici fin avril. »