Une nouvelle bourse vient de voir le jour pour stimuler et valoriser davantage l’engagement international dans la région. Elle a été créée par le Centre de solidarité internationale du Saguenay–Lac-Saint-Jean (CSI-SLSJ) en collaboration avec le Conseil central des syndicats nationaux de la CSN.
La Bourse de l’engagement international, d’un montant de 500$ pour l’édition 2024, a été annoncée le 20 novembre. Elle sera octroyée à une ou des personnes pour organiser une initiative d’éducation à la citoyenneté mondiale auprès du public.
L’unique critère d’admissibilité est donc d’avoir vécu une expérience à l’international, indique le responsable des communications et codirecteur du CSI-SLSJ, Julien Renaud.
« Cette expérience sur la scène internationale peut être d’avoir effectué un stage à l’étranger ou quelqu’un qui est parti seul afin d’aider la population locale. Les apprentissages réalisés à l’international et ses retombées positives pour les communautés seront ainsi mis en valeur. »
Julien Renaud ajoute que son organisme espère que cette bourse de 500 $ pourra être augmentée durant les prochaines années, si d’autres partenaires se joignent à l’initiative.
Célébrer la solidarité
De son côté, la présidente du conseil d’administration du CSI-SLSJ, Martine Bourgeois, souligne qu’elle permettra de célébrer la solidarité dont fait preuve la population d’ici.
« La bourse récompensera la volonté de transformation positive vers une société plus digne, ce dont le monde d’aujourd’hui a bien besoin. »
Le Conseil central de la CSN au Saguenay–Lac-Saint-Jean partage cet objectif, rappelle sa présidente, Manon Tremblay.
« Tout comme le CSI-SLSJ, on veut réduire les injustices, les inégalités et la discrimination. Le partage des pouvoirs et la démocratisation des actions sont des leviers importants pour nous. Il s’avère essentiel d’utiliser toutes les structures, syndicales ou citoyennes, pour atteindre notre engagement commun pour un monde plus juste, durable et équitable. »
Période de mise en candidature
La période de mise en candidature pour l’obtention de la Bourse de l’engagement international se terminera le 20 décembre. Le jury, composé de deux membres de l’équipe du CSI-SLSJ, d’une personne siégeant au son conseil d’administration ainsi que de la présidence du Conseil central, évaluera ensuite les projets soumis.
Ce jury déterminera leur faisabilité, la pertinence des thématiques, le rayonnement projeté et le nombre de personnes touchées. Le projet qui sera financé sera annoncé en janvier 2025 et devra être complété le 31 août suivant.
Le formulaire de dépôt de candidature est disponible via le site Web du Centre de solidarité internationale.
Rappelons que l’organisme, fondé en 1979, célèbre cette année ses 45 ans d’existence. Sa mission consiste à mettre en œuvre des projets de développement et de volontariat international en collaboration avec des organisations de la société civile. Le centre est actif au Bénin, au Burkina Faso, en Équateur et au Sénégal.
« Une expérience vraiment enrichissante qui change une vie »
Une dizaine d’anciens coopérants à l’étranger ont été appelés à partager leur vécu lors du tout premier Gala de l’engagement international qui s’est tenu récemment à Chicoutimi. Parmi ces gens figurait Sidonie Charest qui s’est rendue au Sénégal l'an dernier pour vivre une expérience qu’elle n'est pas près d'oublier.
Elle la qualifie de marquante dans sa vie. La jeune étudiante en travail social de l’UQAC a effectué un stage d’un mois en coopération internationale organisé par l’université dans la communauté de Diomewar, dans l’ouest de ce pays africain.
« C’était vraiment une expérience enrichissante qui change une vie, qui ouvre l’esprit. Ça change notre façon d’être en tant que personne. Ça m’a permis de tisser des liens. J’avais déjà voyagé sac à dos au Costa Rica et en Europe, mais je voulais être plus qu’une touriste de passage. Je voulais faire une différence et être proche des gens de la place. »
Son mandat était de tracer le portrait des femmes sénégalaises en milieu rural. Cela l’a amené à aborder quotidiennement avec elles des questions comme le travail ou les violences qu'elles subissent. Après leur avoir distribué un questionnaire, elle a pu les suivre au jour le jour. L'étudiante a ensuite participé à l’élaboration d’un rapport.
Une expérience à renouveler
Sidonie Charest compte bien s’impliquer de nouveau à l’étranger dans l’avenir et ainsi renouveler l’expérience.
« Je recommande aux gens de le faire et moi, si je n’y retourne pas, je vais être triste. Ce sont des moments enrichissants à vivre et il y a beaucoup de richesse à en retirer. »
Selon Julien Renaud du Centre de solidarité international du Saguenay-Lac-Saint-Jean (CSI-SLSJ), plus d’une centaine de personnes partent chaque année de la région pour effectuer comme elle des stages à travers le monde.
« Nous, cette année, on a un groupe de 10 étudiants du Cégep de Jonquière, à l’école Camille-Lavoie, ils sont une trentaine et une vingtaine à l’université. On a aussi des volontaires pour nos projets. Des gens plus qualifiés, moins en mode apprentissage. Ils sont envoyés sur le terrain, soit pour faire le suivi des projets qu’on mène, soit parce qu’ils ont des expertises, par exemple en commercialisation pour nos partenaires ou en environnement. »