Après 44 ans de journalisme dans le haut du lac, Denis Hudon a décidé de ranger son calepin de notes le 25 octobre dernier en prenant sa retraite à l’âge de 65 ans.
Infatigable travailleur de l’information, il a couvert aussi bien les sports que la politique, les faits divers et l’économie dans le secteur, à la radio et en presse écrite. Reconnu pour sa bonne humeur constante, Denis Hudon a traversé toutes ses années, sans jamais quitter Dolbeau-Mistassini où il a élu domicile après sa naissance à Alma.
« Avec le recul, confie-t-il, je n’en reviens pas d’avoir pu travailler dans le métier aussi longtemps. On m’aurait dit ça au début de ma carrière et je ne l’aurais jamais cru. »
Denis Hudon a d’abord étudié en radio en Art et technologie des médias au Cégep de Jonquière de 1977 à 1980. Après un stage de fin d’année à la défunte station CFGT à Alma, il a ensuite été engagé comme animateur à CHVD Dolbeau, maintenant Planète 100,3.
« Michel Bouchard, qui était journaliste, m’a fait écrire des nouvelles et les lire. Après trois mois, il m’a avisé qu’un poste s’ouvrait au journal Le Point. J’ai passé une entrevue et j’ai rencontré le patron qui m’a engagé quelques jours plus tard. C’était en novembre 1980. J’ai par la suite fait un bref passage à Néomédia. »
Appel au compétiteur
Inquiet pour son avenir alors qu’il avait 56 ans, Denis Hudon a ensuite pris une chance comme il dit, en appelant le compétiteur du Point, le Nouvelles-Hebdo.
« Le journal appartenait à Transcontinental à cette époque. J’ai fait beaucoup de cahiers thématiques, mais j’avais un pied dans l’entreprise. Quand Trium Médias est devenu propriétaire, j’en ai fait aussi pour finalement être engagé à temps plein jusque dernièrement. »
Quand il regarde dans son rétroviseur, le journaliste à la retraite constate qu’il a toujours mis beaucoup d’énergie et du temps pour refléter les événements et les préoccupations de son secteur.
« Je ne comptais pas mes heures et je faisais de grosses semaines. J’ai souvent travaillé les fins de semaine. Je me retrouvais souvent dans des arénas pour du hockey ou encore sur les terrains de balle l’été. Sans compter les autres nouvelles qu’il fallait couvrir. Il n’y a pas grand-chose que je n’ai pas touché dans mon coin de pays. »
Ce qu’il a aimé le plus? Les échanges avec les gens sur le terrain.
« J’aimais faire du social. Rencontrer des gens qui avaient des histoires à te raconter, j’aimais ben ça. J’aime le côté humain, tisser des liens. J’ai connu beaucoup de monde! C’est fou le nombre de maires et de mairesses que j’ai vu passer. Je connaissais mon territoire. »
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