La MRC de Maria-Chapdelaine estime que le blocus qui sévit au km 59 du chemin de Résolu (route de Domtar) a assez duré. Elle exige que le ministère de la Sécurité publique et la Sûreté du Québec mettent fin à cette situation qui engendre des impacts économiques importants.
« Nous demandons au ministre de la Sécurité publique et à la Sûreté du Québec de procéder afin d’assurer la libre circulation des biens et des personnes sur ce chemin. C’est un chemin public et la SQ se doit de permettre la libre circulation de tous », dit le préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine, Luc Simard.
Le blocus, en place depuis le mois d’août dernier, impose des restrictions importantes pour la récolte et le transport de bois. Certains parterres de coupe, dont des secteurs fortement affectés par la tordeuse, demeurent inaccessibles.
« Il y a des volumes de bois à aller récolter de l’autre côté [du blocus] où il y a la tordeuse des bourgeons de l’épinette. Actuellement, on récolte dans le beau bois vert à certains endroits parce que l’on n’a pas accès à ces peuplements dégradés. Ça met en péril notre patrimoine forestier, on va le dire comme ça. »
Le préfet ajoute que cette situation prive des travailleurs et entrepreneurs de leur gagne-pain en plus de mettre une pression additionnelle sur la scierie de Mistassini.
Revendications autochtones
Quant au fait que le blocus soit lié à des revendications autochtones, Luc Simard estime plutôt qu’il s’agit d’une initiative citoyenne.
« On sait qu’il y a des revendications autochtones à travers ça, mais pour nous c’est une simple revendication citoyenne. Le conseil des Montagnais de Mashteuiatsh a déjà dit qu’il ne reconnaissait pas la légitimité des gestes posés par les individus. »
Le préfet souhaite que le gouvernement prenne acte rapidement de la résolution adoptée par la MRC, d’autant plus qu’avec le climat froid qui sévit, il estime que certains enjeux de sécurité sont présents.
Sécurité des chemins
En raison du blocus, l’entretien des chemins a été minimal dans le secteur touché. La MRC a même dû débloquer entre 5 000 $ et 6 000 $ dans son fonds d’urgence pour supporter les associations de villégiateurs qui ont fait de leur mieux pour entretenir l’accès au territoire public.