L’entreprise spécialisée en fourniture d’équipement et en entretien sanitaire Sani-Dan de Dolbeau-Mistassini cesse définitivement ses activités. Ce qui devait être une fermeture temporaire en date du 8 janvier dernier s’est avérée définitive.
Le propriétaire Patrick Paré explique cette fermeture par la conjugaison de plusieurs facteurs.
« Il y a plus qu’une raison. Il y a eu une mauvaise comptabilité à un certain moment sans oublier la pandémie qui a été un coup dur pour les affaires. Je croyais m’en être quand même bien sorti dans les circonstances. Puis les travaux effectués sur la rue des Peupliers par la Ville l’été dernier ont été le clou dans le cercueil », dit Patrick Paré dont le commerce est justement situé sur cette rue.
« Les travaux ont duré 15 semaines, des vacances de la construction jusqu’au début de novembre. C’est dans cette période du début de l’été qu’on vend le plus de piscines et d’accessoires d’entretien. C’était extrêmement difficile de circuler sur la rue avec toute cette machinerie », déplore-t-il.
Il dit avoir mis un plan de tracé de circulation sur sa page Facebook pour que la clientèle puisse éviter le plus possible les travaux et joindre son commerce.
Il estime avoir perdu 68 000 $ en vente pendant cette période en 2023.
Un genou, puis les deux genoux par terre
« Je me suis retrouvé avec un bien trop gros inventaire, au-delà de 300 000 $. J’ai essayé de vendre mon inventaire et de trouver des solutions, mais j’en suis arrivé à la conclusion que je devais fermer boutique. J’ai signé la faillite tout dernièrement ».
Il qualifie d’ailleurs cette conclusion d’échec. Ce n’est pas tant pour lui qu’il s’attriste, mais bien pour les proches.
« J’ai de la peine pour mes employés et pour mes clients. C’est une partie de la vitalité économique de Dolbeau-Mistassini qui s’éteint. Finalement, je n’aurai même pas pu fêter le dixième anniversaire de Sani-Dan comme propriétaire. Ç’aurait fait 10 ans le 14 mai », note-t-il.
Son garçon devait d’ailleurs le rejoindre à la fin de ses études. Sani-Dan employait trois personnes à temps complets et jusqu’à six pendant la forte saison.
Patrick Paré s’est rapidement retourné de bord et s’est trouvé un emploi la semaine dernière. Il est en formation chez Docteur du Pare-Brise, sur la 8e Avenue.
Il ne ferme pas la porte à un éventuel retour en affaires un jour.