Le maire de Saint-Edmond-les-Plaines, Martial Gauthier, défend sa gestion de la municipalité après que trois membres du conseil municipal aient remis leur démission au cours des dernières semaines. Il affirme que des visions divergentes concernant le développement de la municipalité sont à l’origine de cette situation et réfute les allégations sur le climat difficile entourant les prises de décisions au sein du conseil.

Les trois conseillères ont nommé le dossier de l’achat de l’église comme étant l’une des raisons derrière leurs démissions, invoquant manque d’information et la pression sur elles. De son côté, Martial Gauthier est catégorique : les élus ont reçu l’information et le temps nécessaire pour prendre une décision éclairée.

« Les élus ont eu le temps de s’exprimer et de poser leurs questions durant la soirée de présentation, mais c’est une réflexion qui s’est faite en amont.  Le dossier de l’église, c’est un sujet que nous avons abordé à plusieurs reprises dans les dernières années, avec différents maires et élus. Ce n’est pas quelque chose qui s’est décidé sur le coin de la table », explique-t-il.

Toujours selon le maire, le carnet de santé de l’édifice aurait été présenté au conseil l’hiver dernier. De plus, les élus étaient au courant que les frais des travaux seraient couverts par les subventions liées au projet de garderie.

Martial Gauthier admet toutefois que l’opportunité de répondre à un besoin important de la municipalité en installant le projet de garderie dans l’église a incité la municipalité à vouloir agir rapidement.

« Si on veut que des jeunes familles viennent s’installer ici, il faut offrir des services de base comme une garderie. Selon moi, ça devrait être notre priorité numéro 1. Présentement, ce sont 24 jeunes en âge de fréquenter la garderie qui vont dans les municipalités voisines pour avoir ce service », ajoute-t-il.

Situation financière

En ce qui a trait à la situation financière de la municipalité, le maire Martial Gauthier se montre rassurant, tout en demeurant réaliste.

« On ne se met pas la tête dans le sable, ce n’est pas rose. Toutefois, je pense que le pire est derrière nous. Nous avons réglé des dossiers importants comme les étangs aérés et la réfection du ponceau de la route Doucet. Le budget sur lequel nous travaillons pour 2025 est encourageant. Nous attendons également d’autres subventions pour nous aider financièrement », explique-t-il.

Vision divergente

Selon Martial Gauthier, qui a effectué deux mandats en tant que conseiller avant de devenir maire, cette vague de départs repose sur des divergences d’opinions quant au développement de la municipalité.

« Dans les 10 dernières années, il n’y a eu des visions différentes. Le compte de taxes n’a pratiquement pas bougé. Présentement, nous avons une ressource en développement pour les 2 prochaines années. C’est certain que nous voulons regarder toutes les possibilités pour inciter des familles à venir s’installer ici »

Martial Gauthier aurait souhaité que les choses se passent différemment et indiquent ne pas en vouloir aux conseillères.

« J’aurais aimé qu’elles se sentent à l’aise de venir m’en parler avant. Je trouve ça dommage qu’on en soit rendu là. Peut-être que nous n’avons pas été parfaits, mais pas de là à provoquer des démissions », conclut-il.

La municipalité ne déclenchera pas d’élection partielle d’ici la fin du présent mandat et pourra maintenir le quorum avec les trois conseillers restants : Bruno Simard, Tony Paré et Marlène Deschesnes.