L’augmentation du nombre de personnes en situation d’itinérance dans la MRC Maria-Chapdelaine au cours des dernières années a exercé une pression considérable sur les organismes communautaires du milieu.
Si cela a toutefois permis de mettre en lumière le rôle important que jouent ces organismes communautaires, les limites humaines et financières auxquelles ils font face témoignent de l’importance de l’enjeu.
Pour Kira Chouinard-Tremblay, coordonnatrice clinique chez Toxic Actions depuis 11 ans, l’augmentation du nombre de personnes en situation d’itinérance à Dolbeau-Mistassini n’a rien de surprenant.
« Pour nous, l’itinérance n’est pas un nouveau phénomène. Ça fait plusieurs années que nous en parlons et que nous travaillons avec les personnes qui vivent en situation d’itinérance ou qui sont à risque. Présentement, nous avons beaucoup plus d’itinérance visible et c’est normal que la population réagisse. Nous avons plus d’appels de citoyens inquiets. Les gens sont bienveillants cependant », indique Kira Chouinard-Tremblay.
Pour un organisme communautaire, cette croissance de personnes dans le besoin amène aussi une charge de travail conséquente.
« Au début, lorsqu’on a levé la main pour dire qu’il y avait de l’itinérance et qu’on avait besoin d’aide, on était vraiment tout seul. Par chance, nous ne sommes plus maintenant les seules à travailler là-dessus. C’est certain que nous avons des limites et il y a des moments où nous n’avons pas le choix de prioriser, mais d’avoir d’autres organismes qui collaborent avec nous fait une énorme différence », ajoute Kira.
Présent dans la communauté
L’organisme Toxic-Actions joue un rôle primordial dans la prévention en dépendance auprès des jeunes. Chaque semaine, des intervenants se déplacent dans les polyvalentes du secteur pour offrir des ateliers ou tout simplement pour être disponibles pour les élèves qui souhaiteraient parler avec un intervenant.
« On prône beaucoup l’approche de proximité. Nous n’attendons pas que les jeunes viennent cogner à notre porte. Nous sommes dans le milieu avec eux, que ce soit dans les maisons des jeunes ou sur l’heure du midi dans les polyvalentes. Le lien de confiance que nous créons avec les jeunes est super important. On souhaite qu’ils se souviennent positivement de nous pour qu’ils n’hésitent pas à venir nous voir si jamais ils vivent un moment difficile », conclut la coordonnatrice.