Dimanche, 30 juin 2024

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Forte présence de chenilles

La livrée des forêts se nourrit jusque dans des bleuetières

Denis Hudon
Le 27 juin 2024 — Modifié à 08 h 00 min le 27 juin 2024
Par Denis Hudon - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Les chenilles ne se contentent plus de se nourrir des feuilles d’arbres, elles s’attaquent aussi aux fleurs du petit fruit bleu. La Bleuetière coopérative à Saint-Augustin est bien placée pour le savoir car la livrée des forêts a laissé des traces de son passage ces dernières semaines. 

Même si les dommages ne touchent qu’une petite superficie de la bleuetière, le phénomène demeure préoccupant. Après avoir ingéré les feuilles des arbres aux alentours, la livrée des forêts a poursuivi son festin en attaquant les fleurs de bleuets.

« Il devait bien y avoir près d’une trentaine de chenilles au pied carré à certains endroits. Et elles sont grosses. C’est impressionnant », dit René Saint-Pierre, président de la Bleuetière coopérative Saint-Augustin.

Les chenilles ont ravagé une vingtaine d’acres. René Saint-Pierre reconnaît que c’est peu sur une superficie de 1 680 acres que compte la bleuetière, mais c’est quand même inquiétant.

La livrée des forêts a pu être observée dans des bleuetières l’an dernier, mais leur nombre ce printemps est d’une ampleur incomparable. C’est cyclique, souligne René Saint-Pierre.

« Il n’y a pas d’insecticides homologués pour la livrée des forêts et en plus, nous, c’est une bleuetière bio, on n’utilise aucun insecticide. On va regarder ce qu’on peut faire pour les éloigner dans le futur ».

L’hiver assez doux qu’on a connu a pu favoriser la prolifération de la livrée des forêts. Pour ce qui est de la prochaine récolte de bleuets, René Saint-Pierre s’attend tout de même à une très bonne saison, un peu à l’image de 2023.

Option envisagée

Une des options envisagées par la Bleuetière coopérative Saint-Augustin serait de couper les peupliers faux-trembles autour de la bleuetière et de les remplacer par des conifères, le pin rouge, par exemple. Car ce sont les feuillus qui attirent les chenilles, le garde-manger de prédilection de la livrée des forêts.

René Saint-Pierre dit avoir eu vent que la livrée des forêts aurait touché d’autres producteurs de bleuets, peut-être dans le secteur du rang Saint-Luc à Dolbeau-Mistassini et à Saint-Eugène, mais il n’en sait pas plus.

Au Syndicat des producteurs de bleuets du Québec (SPBQ) on sait que certains secteurs ont été plus ou moins touchés.

« Il y a effectivement quelques endroits, mais c’est terminé, les chenilles sont maintenant des papillons. On a eu des chenilles un peu l’an dernier, c’est ponctuel. Dire que je reçois des appels de producteurs de bleuets inquiets, pas vraiment », dit le directeur général Gervais Laprise.

 

 

 

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