Les élèves de cinquième secondaire de la Polyvalente de Normandin ont participé ce matin à une marche symbolique pour dénoncer et sensibiliser la population aux messages à connotation sexuelle dont ils sont la cible de la part de clients dans le cadre de leur emploi.
Le projet baptisé De l’autre côté du comptoir est né à partir du constat d’un phénomène plus répandu qu’on pourrait imaginer.
Cette école secondaire offre déjà des ateliers dont un appelé Vers le monde adulte. On y sensibilise les élèves notamment à l’intimidation et le sujet des messages à connotation sexuelle est apparu comme une problématique bien réelle.
Les commerces de Normandin, ils sont une quinzaine employant des jeunes étudiants, ont d’emblée embarqué dans cette campagne. Employeurs et employés portent un chandail jaune avec l’inscription Ici, les messages à connotation sexuelle… c’est non! Et à l’endos un logo avec la mention De l’autre côté du comptoir. Des affiches et mémos sont aussi bien en vue dans les commerces pour sensibiliser les clients.
Les élèves ont aussi produit une courte vidéo où l’on peut lire quelques-uns des commentaires déplacés et à connotation sexuelle que des clients font à des employés.
Un phénomène répandu
Brigitte Larouche, animatrice à la Vie étudiante, accompagne les élèves dans ce projet.
« C’est étonnant de constater que de tels commentaires sont entendus régulièrement. Il faut dénoncer de tels agissements et surtout il ne faut pas les banaliser. En sensibilisant la population, on souhaite que cessent ces comportements. Les jeunes sont très engagés dans ce projet et veulent ainsi créer un événement ».
Marie-Laurence Simard, Victor Potvin, Marika Thibeault et Cassiopée Poitras sont à la tête de ce comité de sensibilisation. Toutes et tous ont été la cible à quelques reprises de propos dégradants de la part de certains clients.
La campagne déborde les frontières de Normandin alors que les comptoirs Tim Horton (Normandin, Saint-Félicien, Dolbeau-Mistassini, Roberval et Métabetchouan) et les magasins LCR de plusieurs localités du Haut-de-Lac ont tout de suite accepté de soutenir la cause.
« Le phénomène de messages à connotation sexuelle est malheureusement universel. On espère que notre initiative va inspirer d’autres écoles, d’autres communautés à emboiter le pas », conclut Brigitte Larouche.